Depuis quelques mois, j'ai une liseuse. (Il n'y a que les imbéciles qui ne changent jamais d'avis ?) Bref, après avoir juré que jamais je n'aurais ça, parce que j'aime les livres, j'aime le papier, j'aime les tenir dans mes mains, je n'aime pas lire sur un écran...
Mais, il m'est arrivé d'acheter un livre qui s'est avéré totalement dépourvu d'intérêt, en plus d'être déçue d'avoir dépensé de l'argent pour ça, il me fallait maintenant trouver comment m'en débarrasser... Si j'avais eu une liseuse, le livre m'aurait coûté moins cher et n'aurait pas encombré mes étagères.
Mais, il m'est arrivé d'acheter un livre qui s'est avéré totalement dépourvu d'intérêt, en plus d'être déçue d'avoir dépensé de l'argent pour ça, il me fallait maintenant trouver comment m'en débarrasser... Si j'avais eu une liseuse, le livre m'aurait coûté moins cher et n'aurait pas encombré mes étagères.
Décision prise, mon chéri m'a offert une liseuse à Noël.
J'ai découvert que l'écran des liseuses n'a rien à voir avec celui d'un ordi ou d'un téléphone portable, j'ai découvert le plaisir de recevoir mon livre dans la seconde où je l'avais commandé (à un prix réduit), et la possibilité de lire gratuitement des extraits de centaines de livres. Souvent ces quelques pages suffisent à donner une bonne idée du contenu du livre et de la façon dont il est écrit, il suffit de quelques minutes pour savoir si on souhaite l'acheter ou pas.

J'ai donc lu celui de Gretchen Rubin, The Happiness project, et j'ai décidé... de ne pas l'acheter.
C'est bon, j'avais compris l'idée : elle allait prendre des résolutions chaque mois pendant un an, et essayer de s'y tenir, pour devenir plus heureuse. Rien de bien original là dedans. Je me suis dis que ça n'allait rien m'apporter de plus. Mais en voulant supprimer l'extrait, une conjugaison de mauvais réseau wifi et de cliquage intempestif fit que je me retrouvais à avoir en fait acheté le livre ! Je ne voyais même pas de possibilité d'annuler la commande. D'abord agacée d'avoir dépensé de l'argent contre mon grès, je me dis finalement que ce n'était pas si grave, une dizaine d'euros, et que maintenant que je l'avais, je n'avais qu'à le lire pour voir.
Des résolutions, oui, mais pas seulement, cette femme avait aussi visiblement lu, et relu, des centaines de livres, et des études de toutes sortes, parfois très saugrenues sur les statistiques du degré de bonheur dans un couple ou ailleurs. Comment mesure-t-ils ça d'ailleurs ?
Elle semblait du genre à se documenter de façon extensive sur chaque nouveau sujet qui l'intéressait. Une chercheuse quoi ! Et ça, ça me parlait.
J'ai donc lu son Happiness Project, ces citations poétiques ou politiques, ces réflexions personnelles, ces études étranges, ces formules secrètes du bonheur.
Et cela m'a donné de plus en plus envie d'en commencer un aussi.
Quoi, qu'en y repensant, j'ai peut-être déjà commencé, il y a un certains temps. Quand j'ai voulu accoucher sans que personne me fasse chier juste normalement, en respectant la physiologie de la naissance, sans intrusion médicale inutile... début d'une utopie qui deviendra réalité.
Ce sont définitivement mes enfants qui ont enclenchés les révolutions majeures de ma vie. Parfois pour de douloureuses raisons, la souffrance d'un accouchement, un allaitement perdu, la difficulté à éduquer, une dépression post-partum... tous ces questionnements, ces ras-le-bol (et Google !) ont transformé ma vie.
J'ai appris à accoucher, à allaiter, à soigner un nourrisson, à le porter, j'ai même découvert que, sans le savoir, j'appartenais à une case sociale : celle des mamans maternantes (ben oui, les papas on s'en fout, comme d'hab !). Moi, qui n'aime pas les enfants (ça me fait peur et ça fait du bruit) et qui ne fait pas de bisous-gaga aux bébés que je ne connais pas... qui l'eût cru.
Chaque fois qu'un problème me semblait inacceptable, insupportable, j'essayais de trouver une solution.
Les couches lavables, le portage, le co-dodo, l'éducation positive/sans violence (mais ça, j'y arrive que quand-j'ai-le-temps-et-que-je-suis-pas-crevée-bordel-de-merde), et puis, plus tard, la méthode FlyLady, dans l'espoir de maîtriser cette organisation familiale, la cohérence cardiaque, découverte grâce à Chute libre de Mademoiselle Caroline, plus récemment Zéro déchet de Béa Johnson et la méthode Konmari, en me disant que moins je possèderais de choses, moins j'aurais de choses à ranger dans cette maison. Marie Kondo que j'aime d'amour, parce qu'elle parle à nos sentiments et non à notre raison, et que mes sentiments sont sans aucun doute ce qu'il y a de plus puissant dans ma vie.
Les couches lavables, le portage, le co-dodo, l'éducation positive/sans violence (mais ça, j'y arrive que quand-j'ai-le-temps-et-que-je-suis-pas-crevée-bordel-de-merde), et puis, plus tard, la méthode FlyLady, dans l'espoir de maîtriser cette organisation familiale, la cohérence cardiaque, découverte grâce à Chute libre de Mademoiselle Caroline, plus récemment Zéro déchet de Béa Johnson et la méthode Konmari, en me disant que moins je possèderais de choses, moins j'aurais de choses à ranger dans cette maison. Marie Kondo que j'aime d'amour, parce qu'elle parle à nos sentiments et non à notre raison, et que mes sentiments sont sans aucun doute ce qu'il y a de plus puissant dans ma vie.
Toutes ces recherches et ces tests avaient pour but de m'aider à aller moins mal, à m'en sortir, et ça a plutôt bien marché. Le temps, les enfants qui grandissent et pas mal de sport, m'ont aussi aidé à retrouver une forme physique normale.
Bref, je suis plutôt très heureuse aujourd'hui. Et pourtant, il y a toujours tant de choses qui m'agacent, je crie toujours trop, cette colère plus forte que moi, cette paralysie quand je suis submergée... Il y a tellement de choses que je voudrais améliorer.
Alors pourquoi pas un Happiness project, j'aime la routine mais j'ai aussi besoin de vivre des choses nouvelles régulièrement, pas trop exotiques, ni trop effrayantes, mais j'aime toujours apprendre, j'ai envie de faire beaucoup de choses et toujours l'impression de ne pas avoir le temps. Quoi de plus idéal que d'essayer de mettre en place quelques routines concrètes chaque mois, choisir le jour et l'heure de mes petits bonheurs pour enfin les réaliser, être fière de réussir... ou pas, ça n'a pas vraiment d'importance.
Tout le monde atteindra le même but à la fin de sa vie. J'ai juste envie de choisir un chemin qui me rendra un peu plus heureuse chaque jour, et peut-être qu'en passant je pourrais apporter un peu plus de bonheur à ma famille et à ceux que je croiserais sur ma route.